Monte-Carlo envoyé spécial
Toutes proportions gardées, c'est la révolution dans les allées du Monte-Carlo Country Club. En guerre ouverte contre l'ATP, qui souhaite déclasser le tournoi de la principauté (1), la direction de l'épreuve avait promis, la semaine dernière, que des soutiens de poids arriveraient (Libération du 11 avril). Elle a été exaucée. Hier matin, Rafael Nadal et Roger Federer sont arrivés ensemble, pour une déclaration commune à la presse.
Ratés. C'est le Suisse qui, le premier, a ouvert le tir contre l'ATP. Solidaire des organisateurs monégasques «Monte-Carlo est un tournoi que j'apprécie beaucoup, qui fait peut-être deux fois moins d'entrées que d'autres, mais pèse beaucoup sur le plan historique» , Federer est allé plus loin, notant les ratés de la gouvernance du tennis mondial. «Beaucoup de joueurs pensent que les choses ne peuvent plus continuer comme cela. L'ATP veut aller trop vite, les décisions prises ne vont pas dans le bon sens, et l'information n'est pas satisfaisante. Nous apprenons les projets de réforme sans avoir le temps de réagir.» Depuis l'arrivée à sa tête du Sud-Africain Etienne De Villiers en septembre 2005, l'ATP a lancé une flopée de réformes, dans un sens très entertainment et business. «Mark Miles [prédécesseur du Sud-Africain, ndlr] ne faisait rien, mais De Villiers en fait trop», juge le numéro 1 mondial.
Dans la mire, la future architecture du circuit, prévue pour 2009 : les Masters Seri