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Libération

La Coupe Louis-Vuitton ne sait pas faire de la voile sans vent

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publié le 25 avril 2007 à 7h25

Valence envoyé spécial

Est-ce la fatalité qui est en train de transformer l'America's Cup, qui se déroule en ce moment à Valence, en une énorme farce ? Huit jours après le début de l'épreuve, seuls vingt duels ont pu être courus contre cinquante-cinq prévus. Deux jours de régates sur neuf possibles. Les organisateurs suisses d'ACM (America's Cup Management) pointent du doigt dame nature qui sabote, selon eux, leur belle épreuve et évoquent «une période prolongée de conditions météo inhabituelles». Pourtant, en parlant avec les habitants, il semble évident que le vent est toujours très faiblard en avril, à Valence. Selon un régatier espagnol, qui a souhaité garder l'anonymat, tant la question devient tendue : «Le vent moyen à Valence en avril, selon les statistiques que nous compilons depuis plusieurs années, est de 6,9 noeuds». Or, le comité de course de la Coupe Louis-Vuitton s'est donné une limite de 7 noeuds pour faire partir une régate. Les conditions de vent sont bonnes à Valence... à partir de la mi-mai. Tout le monde semble le savoir, sauf les Suisses.

«Ingérable». A la fin de l'America's Cup 2003, les Suisses d'Alinghi, qui avait remporté le trophée, ont clamé haut et fort leur volonté de trouver un plan d'eau avec un vent régulier pour organiser l'épreuve. «Lors de l'America's Cup 2003, une régate sur deux n'a pas eu lieu à l'heure prévue. Pour les télés, c'est ingérable. Les retransmissions sont une priorité. On va donc avoir un comité de course indé