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Bernard Stamm: «J'ai rarement autant souffert, c'était l'enfer»

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Entretien avec Bernard Stamm, vainqueur, lundi soir, de la Vélux 5 Océans, après 103 jours de mer. Pendant ce tour du monde en solitaire, le Suisse a du affronter le froid, sans disposer de vêtements polaires. Il évoque aussi son nouveau bateau, en v
par notre envoyé spécial à Bilbao, Jean-Louis Le Touzet
publié le 1er mai 2007 à 7h00

Arrivé lundi en fin de journée à Bilbao, terme de la dernière étape de la Vélux 5 Océans, le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) remporte le tour du monde en solitaire avec escales après 103 jours de mer. Déjà vainqueur de l'édition précédente (Around Alone) le navigateur suisse fait le point sur cette édition et évoque ses prochains projets: le tour du monde en double au départ de Barcelone en fin d'année 2007 et le Vendée Globe en 2008. Avec quatorze jours d'avance sur le deuxième comment avez-vous géré cette position confortable ?
Je me surpris à naviguer de manière plus sage, plus conservative. C'était la première fois que ça m'arrivait car à bord je suis toujours un sauvage et un peu pitt-bull, et forcément c'est un truc bizarre de naviguer plus doucement. C'est comme sur la route quand t'as l'habitude de rouler vite et que soudain t'es contraint de lever le pied. Ben moi, par exemple, je me mets à rouler dangereusement dans un cas pareil. Bon, va t'en expliquer aux flics qui t'arrêtent pour excès de vitesse, et toi de leur dire, qu'en roulant moins vite t'es un vrai danger public (rires).

Quelques heures après le départ, la flotte a essuyé un coup de chien terrible qui a contraint vos adversaires directs (Mike Golding et Alex Thomson) à faire demi-tour pour réparer. Puis vous vous êtes aperçu, alors que vous étiez en tête dans l'Océan Indien, que vous aviez oublié vos vêtements chauds. Avez-vous songer à