Rome de notre correspondant
Ivan Basso n'aura porté le maillot qu'une journée. Qualifié de «premier grand repenti» du cyclisme, lundi, après ses aveux concernant l'affaire Puerto, il a fait marche arrière hier en affirmant : «Je n'ai jamais pris de substances dopantes et je n'ai jamais fait d'autotransfusions sanguines.» Tout juste aurait-il été tenté de se charger en vue du dernier Tour de France, sans finalement passer à l'acte. «Un moment de faiblesse» a-t-il avancé devant les journalistes qui l'interrogeaient sur ses relations avec le sulfureux docteur espagnol Eufemiano Fuentes. Au final, ce qui était interprété hier matin par la presse italienne comme un «geste courageux» et une «brèche dans le mur de silence du cyclisme» n'aura sans doute été qu'une pâle stratégie élaborée par le vainqueur du Giro 2006. «On a parlé de moi comme d'un "repenti", un "collaborateur". Je tiens à préciser qu'on ne m'a rien demandé en ce qui concerne d'autres personnes. Et je n'ai de toute façon pas connaissance de coureurs ou d'autres sportifs impliqués», a insisté l'intéressé, bon camarade.
Lundi, le Comité olympique italien (Coni) croyait pourtant tenir enfin le bout de ficelle décisif pour tirer au clair les affaires de dopage et, en particulier, faire la lumière sur le scandale Fuentes. En mai 2006, la police espagnole découvrait plus de deux cents poches de sang et de plasma dans le cabinet de ce médecin. Comme l'Allemand Jan Ullrich, Ivan Basso était s