Valence (Espagne) envoyé spécial
L'habitude devient lassante. La France a une nouvelle fois loupé sa Coupe de l'America, en finissant à une décevante huitième place sur onze équipes engagées. L'ultime match des qualifications de la Coupe Louis-Vuitton face aux Sud-Africains de Shosholoza, perdu mercredi, a été à l'image de la campagne, encourageante mais très décevante. Quelles sont les raisons de l'échec d'Areva Challenge ? Tentative d'explications en six points.
Un financement un peu léger
Clairement le talon d'Achille de l'opération, l'argent a été une question récurrente du syndicat. Lancé début 2002, cinq ans avant la compétition, K-Challenge visait un budget de 60 millions d'euros qui n'a jamais été atteint. Le budget final annoncé tourne autour de 23 millions d'euros. Pire, les gros partenaires qui devaient arriver dès fin 2003 ne se sont manifestés qu'en avril 2006, bien trop tard. La campagne a d'ailleurs connu un trou d'air entre l'été 2005 et le printemps 2006 par manque de financement. «Cela a été une période très dure à vivre où l'on commençait à obtenir le fruit de notre travail tout en sachant que nous prenions du retard pour la suite», analyse le skippeur Sébastien Col. Les sponsors, Areva, leader mondial du nucléaire, et DCNS, acteur majeur des systèmes navals de défense, tous les deux sous capitaux majoritairement étatiques, ont donné l'impression de voler au secours de l'équipe de France. Après dix participations consécutives à la Coupe de l'Ame