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Libération

Un rêve d'OM

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publié le 12 mai 2007 à 7h43

Notre correspondant à Marseille

L'objectivité nous oblige à écrire ceci : l'OM doit gagner la Coupe de France, ce samedi soir. Pourquoi ? Parce que Alain Perrin entraîne Sochaux. Avant, il dirigeait Marseille. Il est parti fâché en 2004, accusé de harcèlement sexuel, avant que ça se termine par une transaction à l'amiable, avec un max de pépètes à la clé. Rien que pour les indemnités reçues, l'ami Perrin doit laisser filer le match. Et aussi pour faire plaisir à son ancien adjoint, Albert Emon, l'actuel coach de l'OM. Parfois, Emon se réveille la nuit. Il ne refait pas le match, mais son équipe. Il rêve qu'il joue toujours. A 53 ans. Dans la réalité, au Vélodrome, il suit les matchs depuis la fosse où se trouve son banc. «Je ne vois que des jambes et quand parfois on n'a pas le ballon, je me cague dessus», affirme-t-il. Ces jours-ci, Emon est constipé : l'OM n'arrête pas de gagner. Deuxième du championnat, Marseille se voit déjà en Ligue des champions. C'est possible. Et c'est dire le niveau du foot français.

«Petits détails». Parce que, cette année, comme les autres, les joueurs marseillais n'ont pas été toujours flamboyants. Manque de régularité et de conviction. C'est le problème de toutes les équipes. Les Marseillais, eux, se réveillent en fin de saison. Après la dépression, l'euphorie. Le gardien, Cédric Carrasso, parle d'un «groupe qui a mûri, qui a connu de mauvaises expériences au cours de la saison». Le défenseur Ronald Zubar, un jeune prometteur qui alt