Montmelo (Barcelone) envoyé spécial
A 76 ans, Bernie Ecclestone entretient son sens aigu des affaires. En l'espace d'un week-end, le grand argentier de la Formule 1 a bien bourré les caisses de la Formula One Administration (FOA), l'une des nombreuses filiales du holding Bambino détenue par sa femme Slavika.
En charge de l'aspect commercial du championnat du monde de F1, et malgré le désir des patrons d'écuries et des grands constructeurs de limiter à dix-huit le nombre des Grands Prix par saison, Ecclestone ne cesse de dénicher des pays candidats à l'organisation de nouvelles épreuves. Juste avant de prolonger jusqu'en 2016 le contrat le liant avec les organisateurs de Barcelone, Ecclestone avait annoncé être parvenu à un accord avec Francisco Camps, le président de la région de Valence et membre du Parti populaire, de droite. Ce nouveau Grand Prix devrait voir le jour dès 2008, dans l'enceinte même de la cité de Valence, dans le quartier du port qui accueille la Coupe de l'America. L'Anglais ne s'est pas fait que des amis en Espagne en affirmant que la signature définitive dépendait de la réélection de Camps. Une ingérence dans les affaires politiques du pays jugée «lamentable» par le gouvernement socialiste espagnol. Selon la numéro 2 du gouvernement, Maria Teresa Fernández, cette déclaration «dénote un manque évident de culture démocratique. C'est une insulte et un manque de respect à toutes les institutions espagnoles». Pour ce qui de la culture, Ecclestone