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Libération

Pour ses cent ans, Narbonne descend

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publié le 14 mai 2007 à 7h44

Si en football les supporteurs nantais déplorent que le FC Nantes Atlantique, après quarante-quatre saisons consécutives dans l'élite, soit désormais condamné à évoluer la saison prochaine en Ligue 2, que doivent ressentir alors, en terre ovale, les inconditionnels du Racing Club Narbonne Méditerranée? Le club audois, porté vers les sommets douze ans après sa création, n'avait jamais quitté l'équivalent de la première division depuis 1919, quel que soit le nom donné à celle-ci.

Maintien. Samedi pourtant, en dominant contre toute attente, au stade Sabathé (39-29), les visiteurs du Biarritz olympique Pays basque (BOPB), le Montpellier Hérault Rugby Club (MHRC), jusque-là menacé de relégation, a expédié irrémédiablement les Narbonnais en Pro D2, avant même l'issue de la première phase du Top 14. Car, dans le même temps, les Brivistes du président Patrick Sébastien assuraient leur maintien en battant le Racing (21-42) à domicile, point de bonus offensif en sus. Dans le monde du rugby, cette contre-performance languedocienne n'est pas sans provoquer un certain émoi. Double champion de France (1936, 1979), neuf fois vainqueur du Challenge Yves-du-Manoir (en 1968, 1973, 1974, 1978, 1979, 1984, 1989, 1990 et 1991), possesseur d'une coupe de France (1985) et finaliste du Bouclier européen en 2001, Narbonne, relégué l'année de son centenaire, constitue tout de même l'écrin dans lequel ont pu briller quelques joueurs prestigieux, dont Jo Maso (aujourd'hui manager du XV de France), Fran