Menu
Libération
Interview

«En régate, la relation humaine est fondamentale»

Article réservé aux abonnés
publié le 15 mai 2007 à 7h46

Valence (Espagne) correspondance

A 61 ans, Patrizio Bertelli, le patron italien de la firme de luxe Prada, est un homme haut en couleur. Discret, il est pourtant connu pour ses colères. Héritier d'une entreprise de tannerie d'Arezzo (Toscane), c'est en 1977 qu'il rencontre Muccia Prada, qui deviendra sa femme, transformant ensuite la société familiale de son épouse en un géant incontournable de la mode. Son équipe, Luna Rossa, participe pour la troisième fois à la Coupe Louis-Vuitton. Après l'avoir remportée en 2000, elle a échoué en 2003. Depuis hier, Luna Rossa affronte BMW Oracle Racing en demi-finale de l'épreuve 2007.

D'où vient votre passion pour la voile ?

Avant tout, c'est l'idée de régate qui m'attire. Deux amis, Vasco Donini et Renzo Guidi, m'ont initié alors que j'avais plus de 26 ans. Ce sport me plaît car il se pratique au milieu de la nature et en équipe.

Que représente pour vous la quête de l'America's Cup ?

Un défi dans lequel la relation humaine est fondamentale. Mon premier objectif est de mettre sur pied une équipe qui puisse l'emporter. Une fois qu'elle est en place, il faut arriver à faire travailler les gens entre eux.

Avez-vous réellement trouvé le nom Luna Rossa dans un restaurant?

C'est une légende alimentée par un restaurateur de Punta Ala. Ce soir-là, une lune rouge est apparue au coucher du soleil. La lune fait partie du rêve. Giacomo Leopardi avait écrit un poème, Chant nocturne d'un berger errant d'Asie, qui m'a marqué : «Lune, que fais-tu da