«Plus l'opposition est forte et plus nous nous sentons motivés», aime à répéter l'entraîneur des London Wasps, Ian Robert McGeechan (32 sélections au centre du XV d'Ecosse), né à Leeds le 30 octobre 1946, que ses qualités de tacticien unanimement louées sur la planète ovale ont conduit à diriger jadis trois tournées des Lions britanniques dans l'hémisphère Sud, dont celle de 1997, close par une retentissante victoire sur les Springboks champions du monde. Si la motivation des Wasps est donc réellement proportionnelle à l'intensité de la détermination affichée par leurs adversaires, les joueurs londoniens vont être difficiles à aller chercher dimanche à Twickenham, en finale d'une douzième coupe d'Europe de rugby qui présente la particularité d'être réservée cette année aux seuls Anglais. Ce qui n'a rien de vraiment scandaleux en soi, puisque ce sont quand même eux après tout qui ont inventé le jeu, mais fait quelque peu désordre dans le paysage rugbystique, à trois mois du coup d'envoi d'une Coupe du monde que la France, à domicile, rêve tant de remporter enfin.
Expatrié. Pour la première fois depuis cinq ans, il n'y aura donc pas de club issu du Top 14 au dernier échelon de la Heineken Cup. Juste un observateur faussement impartial, Raphaël Ibanez, capitaine des Bleus lors du dernier tournoi et talonneur expatrié. Recruté par McGeechan après un passage un rien décevant aux Saracens, le Dacquois est devenu l'une des pièces majeures d'une équipe en première ligne de laq