Le Mans envoyé spécial
Le jeune pilote australien Casey Stoner n'imaginait pas se retrouver leader de la catégorie MotoGP au bout de quatre courses, et surtout tenir à distance un certain Valentino Rossi, star indéboulonnable des circuits moto de la planète. Cette cinquième étape de la saison 2007, qui se dispute ce week-end sur le circuit Bugatti du Mans, invite la frêle silhouette de Stoner à faire le spectacle. Si avec ses quinze points d'avance sur Rossi, Casey a pris un ascendant sur ce rival incroyable en remportant trois courses, l'Australien garde son calme. «Le championnat du monde se dispute en dix-huit courses. Nous n'en sommes qu'à la cinquième», précise-t-il.
Tout de rouge vêtu, la nouvelle recrue du team Ducati détonne avec Valentino Rossi. Pas de chichis inutiles pour attirer les foules, pas de communication exagérée pour exister. Stoner est plutôt du style : «Pour l'instant, je suis là et je fais mon boulot.»
Fêlés. Ce poids plume (1,70 m pour 55 kg) a vu le jour, il y a 21 ans, à Kurri-Kurri dans le New South Wales. Comme beaucoup de ces fêlés de vitesse, il a plutôt été élevé à l'huile de vidange qu'au lait de chèvre. Lorsqu'il pique la petite moto Peewee 50 cm3 de sa soeur, il n'a que trois ans. A cette époque, il ne grimpait pas encore dessus mais il la poussait dans le jardin familial, moteur éteint, sans doute en faisant le bruit du moteur avec sa bouche. Papa Colin et maman Bronwyn le regardent la larme à l'oeil : aucun doute sur la p