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Libération

Mort de Jack Findlay, «guerrier» des circuits

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publié le 21 mai 2007 à 7h53

Jack Findlay était à la moto ce qu'Alexis Korner était au blues. Une légende. Le pilote australien est décédé samedi soir à l'âge de 71 ans à son domicile de Vaucresson (Hauts-de-Seine), après deux ans de souffrances. «Jack était tout simplement un homme bien», pleure Ian MacKay, un des témoins d'une époque où la course moto ressemblait à la conquête de l'Ouest. Les courses se disputaient alors sur route avec une sécurité précaire. Et lorsqu'on enfourchait sa machine, on n'était pas certain de revenir.

Le pilote au casque frappé d'un kangourou aura passé toute sa carrière dans cet enfer d'huile et de cuir. Jack restera cet éternel «pilote privé», sans réels moyens, se battant sur tous les fronts et surtout contre l'Italien Giacomo Agostini, une des premières stars du circuit, pratiquement imbattable à l'époque. Son aventure extraordinaire a été immortalisée par Jérôme Laperrousaz dans Continental Circus, un film consacré à Jack, tourné en 1969 et présenté au Festival de Cannes en 1971 avec une BO de Gong (incluant notamment un Blues For Findlay).

Mythiques. La passion de Jack Findlay pour la moto est née dans son village de Mooroopna («eaux profondes» en aborigène), à travers les magazines anglais qu'il dévorait avec des mois de retard. Jack se nomme alors Cyril, travaille à la Banque d'Australie et a l'intention de faire du foot australien : «La banque était ouverte le samedi et je ne pouvais pas jouer, j'ai donc choisi la moto.» Il emprunte le per