Le Mans envoyé spécial
Il fallait bien deux jeunes Australiens sur le podium du Grand Prix de France pour rendre un dernier hommage à Jack Findlay (lire ci-dessus). Hier, sur le circuit Bugatti, Chris Vermeulen, a contrôlé une course rendue mouvementée par l'arrivée (pourtant prévue) de la pluie. Le pilote Suzuki, 25 ans, n'a appris qu'à l'arrivée la mort de son compatriote, lui aussi pilote Suzuki (il avait offert à la marque japonaise sa première victoire en 1971). Vermeulen remporte à cette occasion le premier Grand Prix de sa carrière, talonné par l'Italien Marco Melandri, et suivi du leader du championnat du monde, Casey Stoner, le deuxième Australien de cette catégorie.
Les gouttes d'eau du départ ont transformé le choix des pneumatiques en casse-tête chinois. «Pas assez mouillé pour des pneus pluie, trop pour des pneus slicks, a expliqué Vermeulen. Puis la pluie a redoublé.» Mais le mauvais temps n'a pas servi tout le monde de la même façon. Valentino Rossi, sixième de la course, a roulé sur des oeufs. Déjà samedi, il reconnaissait qu'il ne se sentait pas à l'aise avec les nouvelles règles. «Dans cette configuration-là, les autres s'en sortent mieux que Michelin», assurait-il.
Car ce podium 100 % Bridgestone au Mans risque de faire du bruit chez le manufacturier de Clermont-Ferrand. Sans compter les coups d'éclat réussis par Sylvain Guintoli (Dunlop) et Randy de Puniet (Bridgestone). Les deux Français ont pris des risques pour s'emparer de la tête de