Rome de notre correspondant
Silvio Berlusconi n'a jamais révélé si la défaite politique aux législatives de l'an passé pour seulement 24 000 voix de différence avait été plus douloureuse que celle de son Milan AC il y a deux ans face à Liverpool. Reste qu'aujourd'hui c'est le souvenir de la folle soirée de mai 2005 à Istanbul qui doit hanter le Cavaliere. Les Rossoneri (les Rouge et Noir)retrouvent en effet ce soir à Athènes, au même stade de la compétition, l'équipe anglaise à l'origine de l'une des plus sombres pages du onze milanais. Menant logiquement trois à zéro à la mi-temps, les hommes de Carlo Ancelotti avaient incroyablement encaissé, au retour des vestiaires, trois buts en à peine six minutes. Jamais une équipe accusant en finale un tel retard n'avait été capable de revenir au score. Les arrêts du gardien de but tchèque de Liverpool, Jerzy Dudek, pendant l'épreuve des tirs au but faisant le reste, la Ligue des champions revenait aux Reds de Benítez.
Mauvais sort. Depuis Athènes, les Milanais veulent croire que le mauvais sort ne peut à nouveau s'abattre sur eux. «Je signerai tout de suite pour jouer le match à l'identique, a confié Carlo Ancelotti, Liverpool ne réussirait jamais à nous mettre trois buts en six minutes.» «Ce n'est pas une revanche, c'est une tout autre histoire. Nous sommes plus sereins qu'il y a deux ans», affirme le défenseur Paolo Maldini. «Je n'ai aucun conseil à donner à Ancelotti ; de toute manière, contre Liverpool, nous gagne