Selon une légende vivace, le nom de la région des Mauges remonterait à Jules César, qui appelait les habitants de ce pays sis aux confins du Maine-et-Loire «les mauvaises gens». Dans ce triangle entre Nantes, Cholet et Angers, on produit depuis une vingtaine d'années des basketteurs d'élite : Bilba, Rigaudeau, Gelabale... Né à quelques encablures de cette terre de basket, Laurent Buffard, 43 ans, a accompagné les balbutiements des deux premiers au sein du Cholet Basket avant de devenir coach de référence. En Anjou, à Toulouse, puis, à partir de 1999, à Valenciennes (USVO), chez les femmes. Le temps d'y empocher 17 titres, dont le dernier le 18 mai contre Bourges, le rival de toujours. Dès janvier pourtant, il avait décidé de s'essayer à la roulette russe. Avec Ekaterinbourg (570 000 euros l'exercice), il rêve en effet de reconquérir le Graal européen. Le magnat du club lui a fixé un contrat d'objectif qui court sur deux ans (tout gagner), avec un budget en conséquence. Il en rêve la nuit, et cela peut même le réveiller.
Pourquoi partir en Russie maintenant ?
Je n'étais pas prêt à vivre cette expérience avant. Ekaterinbourg a de grosses ambitions et se donne deux ans pour rafler l'Euroligue et le championnat russe, avec des moyens en conséquence pour y parvenir. A partir du moment où on me propose un tel challenge avec des joueuses d'envergure mondiale dans une des ligues les plus fortes du monde avec des infrastructures au top, il n'y a aucune raison de refuser. Outre J