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Libération

Faux départ à Roland-Garros

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publié le 28 mai 2007 à 7h58

Si la première journée est censée donner sa couleur au tournoi, Roland-Garros 2007 s'annonce extrêmement gris. Depuis l'an dernier, le French Open ne se déroule plus sur deux semaines mais sur quinze jours, le premier dimanche étant joué. Il s'agit évidemment d'une affaire d'argent, c'est l'occasion de faire entrer du public un jour de plus. Mais ça n'a pas été présenté d'emblée comme un petit plus commercial, c'était plutôt une mesure de prudence, en cas de mauvais temps ­ on connaît les caprices météorologiques de Paris (et de Boulogne) en mai-juin ­, pour éviter que le tournoi ne prenne du retard. Résultat : le tournoi en a pris avant même de commencer, c'est-à-dire que, lorsque arrive le premier lundi, le programme n'est déjà pas respecté.

Sur le court Philippe-Chatrier, Marat Safin a explosé l'Espagnol Fernando Vicente à une telle vitesse (une heure vingt-quatre) qu'il allait rester pendant tout l'après-midi le seul joueur, tableaux masculin et féminin confondus, à avoir eu le temps de se qualifier pour le deuxième tour avant la pluie. Lui n'avait eu droit qu'au vent et à la bruine, la véritable pluie n'apparaissant que sur la toute fin, quand le match était joué (6-1, 6-3, 6-1).

Disette. Sur le court Suzanne-Lenglen, la situation était franchement différente pour Serena Williams. L'Américaine a gagné le dernier tournoi du Grand Chelem, en Australie, et encore après ça à Miami une épreuve d'importance alors qu'elle restait sur deux années de disette pendant lesquel