Scandinavie de notre correspondante
Le vainqueur du Tour de France en 1996, Bjarne Riis, est passé aux aveux, vendredi, lors d'une conférence de presse, à Lyngby, au Danemark. Toutes les grandes chaînes de télévision danoises avaient interrompu leurs programmes pour l'occasion.
Lentement, la voix tremblante, le patron de l'équipe cycliste CSC a pris la parole : «J'ai pris des produits dopants. J'ai pris de l'EPO. Je les ai achetés moi-même et les ai pris tout seul. Cela faisait partie de la vie quotidienne des coureurs cyclistes.» Aujourd'hui âgé de 43 ans, «l'aigle d'Herning» a précisé qu'il s'était dopé de 1993 à 1998 et donc pendant le Tour de 1996. Il a reconnu qu'il n'était «pas digne» d'être considéré comme le vainqueur de la Grande Boucle, puisqu'il avait «triché».
Si ces confessions ont provoqué une onde de choc au Danemark, elles n'ont pas vraiment créé la surprise. Surtout après le grand déballage de la semaine dernière, au sein l'ancienne équipe de Riis, la formation allemande T-Mobile, ex-Telekom. Le cycliste Bert Dietz a été le premier à briser la loi du silence, lundi dernier, en reconnaissant s'être dopé entre 1994 et 1998. Les uns après les autres, les coureurs de l'équipe sont ensuite passés à table. Et même les deux médecins incriminés ont avoué à leur tour avoir fourni des produits dopants aux cyclistes, dans les années 90. Reste Jan Ullrich, vainqueur du Tour en 1997, qui continue de nier les faits.
Monsieur 60 %. Fin avril, l’an