Terrassé par la trouille. Tel un junior wild card invité à découvrir Roland-Garros pour la première fois, Richard Gasquet, principal espoir Français du tournoi, a été avalé, hier, par la pression du court central et par son adversaire le Belge Kristof Vliegen pour livrer devant un public interdit une des prestations les plus calamiteuses de sa carrière.
Couvert de cendres. Alors que tout le monde attendait un choc au troisième tour contre l'Argentin Guillermo Canas, Gasquet s'arrête contre le jeune et talentueux Kristof Vliegen, qui s'est borné à (bien) faire ce qu'il fallait pour laisser son adversaire au fond du trou. Score final : 6-7, 3-6 ,1-6. Avachi en salle de conférence de presse, Gasquet, qui a avoué avoir redouté pendant le match les huées du public (d'une grande indulgence) s'est couvert de cendres : «nul», «grotesque», «dégueulasse».
«Jamais, je ne me suis senti aussi seul, aussi mal sur un court», a expliqué le Français, 13e mondial, qui s'était fixé comme objectif une présence en deuxième semaine, mais qui va déguerpir, «pour oublier» : «Je vais rentrer, seul, ne rien voir, ne voir personne. Plus de raquettes, plus rien.»
Pourtant, si le Français a mal débuté la partie, breaké d'entrée, il a vite refait son retard pour rendre une copie passable dans le premier set. Le temps d'arriver à 6 jeux à 5, en sa faveur, et de laisser filer trois balles de set sur le service de Vliegen. Cinq minutes plus tard, le Belge empochait la ma