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Libération

La leçon du professeur El Juli à Nîmes

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Le Madrilène et Talavante ont donné le grand frisson au public d'une feria en demi-teintes.
publié le 31 mai 2007 à 8h02

Nîmes envoyé spécial

Le réjouissant spectacle de l'insoumission. Celui que donne, jeudi 24, Jacobero, toro de Fraile. Sous la première pique, il balance le cheval comme un sac de patates. A la deuxième, en poussant fort, il le coince contre la barrière. Insoumis et accrocheur, il l'est resté jusqu'au bout. A la pression que lui met Castella, il répond par une pugnacité encore plus intense. Le torero de Béziers, qu'il est rare de voir partir bredouille d'une arène, se casse les dents dessus.

L'autre spectacle ? Celui du gai savoir d'El Juli, 1 et 2 oreilles. El Juli s'attaque à deux chantiers de restauration. Le premier s'appelle Dudador. Il est noble, faible comme la plupart des toros d'El Pilar, et il faut l'aider à faire son boulot. L'autre, Medicero, est ambigu. Il est très manso à la pique, dangereusement incertain dans ses attaques. Il attaque volontiers de loin mais perd sa conviction en arrivant dans la muleta. Tous ces problèmes, insurmontables pour nombre de toreros, El Juli les résout les doigts dans la nariz. Il persuade Dudador de charger et le tue d'une estocade arithmétique. Il amadoue Medicero et finit par le toréer avec éclat. El Juli est comme sainte Gudule et comme le Mirror. Son action est bienfaisante et il fait reluire ce qui est terne. Sortie par la Grande porte.

Bretelles. Daniel Luque, 18 ans, qui prend l'alternative, est la surprise du jour. Il embarque les toros de loin et les débarque derrière la hanche. Il torée en tenant bien sa muleta par le