Quel jour Serena Williams qui n'a pu jouer hier à cause des retards dûs à la pluie passera-t-elle à la caisse de Roland-Garros retirer son prize money avant de filer vers la capitale pour y claquer un peu du sien ? Combien sont-ils à imaginer que la cadette des Williams puisse rafler le jackpot de la victoire, et entamer son shopping avec un chèque de 1 million d'euros dans son sac ? Serena elle-même.
Elle qui a déjà remporté «le french» en 2002 ne doute pas qu'elle puisse rééditer cette performance, d'autant qu'elle arrive porte d'Auteuil après s'être imposée dans le premier tournoi du Grand Chelem de la saison, en Australie. Même si la terre battue n'est pas sa surface préférée, son puissant gabarit ayant du mal à y trouver le juste équilibre. L'Américaine s'est fixé un objectif finalement simple : gagner sept matchs d'affilée et offrir, comme elle dit, un «ami» à la coupe parisienne qu'elle détient déjà. «Je veux deux trophées pour chaque tournoi du Grand Chelem.» Pour concrétiser cet ambitieux programme, ne lui manque qu'une victoire à Paris.
Mais après une décennie passée sur les courts (elle a joué son premier match professionnel en 1995, à l'âge de 14 ans), son corps de 25 ans accuse le coup. Ce qui lui a coûté un énorme break dans sa carrière après des blessures à répétition, et une opération au genou gauche en 2003.
La saison 2006 ne figure ainsi quasiment pas sur son palmarès, Serena ayant également découvert d'autres priorités que le tennis.