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Libération

Hervé Morin, chef d'écurie accompli

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publié le 2 juin 2007 à 8h06

Nicolas Sarkozy veut que tous les Français deviennent propriétaires. Son ministre de la Défense, Hervé Morin, donne l'exemple : il est propriétaire... de chevaux de course. Dimanche, dans le Prix du Jockey Club, son cheval Literato fait même partie des favoris. Des princes arabes et des tycoons américains dépensent chaque année, souvent en vain, des millions de dollars pour gagner cette course.

Il y a sept ans, Hervé Morin a mis 10 000 euros («moins qu'une Laguna», dit-il) dans une cagnotte avec un couple d'amis et il a «touché» Literato, un pur-sang de classe mondiale. Dimanche, donc, le cheval de notre ministre de la Défense peut battre celui d'un milliardaire du golfe Persique à qui la France vend des hélicoptères de combat. Aux courses, on appelle cela la glorieuse incertitude du turf.

«Meilleur acheteur». Le cheval de Morin et de ses associés ­ Lydia et Jean-Jacques Rabineau, patrons de PME, et Eric Pokrovsky, PDG de Hertz France ­, c'est une belle histoire : celle d'un yearling acheté pour un prix raisonnable (40 000 euros quand même) à Deauville en août 2005. Rien, dans ses origines, ne le prédestinait à devenir un champion. Mais l'homme à qui Morin et ses associés ont confié leur portefeuille est «un des meilleurs acheteurs de pur-sang du monde», clament Morin et Rabineau d'une seule voix : Jean-Claude Rouget est en tout cas le plus grand entraîneur provincial (il est installé à Pau).

Rouget, Morin l'a rencontré en 2000 grâce à François Bayro