Dimanche, à Paris, six cents athlètes vont courir 10 kilomètres autour de Longchamp, pédaler 40 kilomètres dans le bois de Boulogne et ils vont nager, aussi, dans la Seine 1 500 mètres, entre la passerelle de l'Avre et le pont de Suresnes, dans des eaux qu'on pense plus que troubles. Un tel triathlon ne s'était pas déroulé depuis 1996. Guillaume Stahl, ingénieur à la Lyonnaise des eaux, rassure les nageurs, mais pose des lignes de baignade pour le grand public.
Pouvez-vous nous certifier que les six cents triathlètes qui vont plonger dans la Seine, dimanche, ne risquent rien ?
L'eau de la Seine est plutôt de bonne qualité la majeure partie du temps, aussi bonne qu'ailleurs, ou aussi mauvaise. Mais il n'y a pas de danger pour les sportifs. Quels que soient les bilans de la qualité de l'eau réalisés ces vingt dernières années, tous les indicateurs sont à l'amélioration, tels que les paramètres physico-chimiques comme l'oxygène, l'ammoniac ou les matières en suspension. Pour preuve, nous avons remarqué que de nouvelles espèces de poissons étaient venues peupler les eaux de la Seine. Il y a désormais une plus grande diversité. Ainsi, alors que sur ces trente dernières années, nous n'avions recensé que cinq espèces de poissons nageant dans la Seine, il y en a aujourd'hui une trentaine environ, telles que des anguilles ou des goujons, qui sont des espèces plus sensibles à la pollution. C'est la preuve qu'elles se sentent mieux dans les eaux.
Comment est-on parvenu à de tels résulta