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Libération

Ambiance pépère chez les supporteurs

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Max Guazzini a affrété une dizaine de cars pour encourager, à Bordeaux, le XV parisien. Récit de la journée.
publié le 4 juin 2007 à 8h07

A quoi bon finir en tête du championnat, si c'est pour jouer la demi-finale à l'extérieur ? Telle est la question que posait Max Guazzini, président du Stade français, ronchon à l'idée d'affronter Biarritz, vendredi soir, à Bordeaux. Car tous les sites Internet renseignant sur la circulation sont formels : rallier la préfecture de la Gironde prend bien moins de temps à partir du Rocher de la Vierge que depuis le zinc du Cardinal, porte de Saint-Cloud. 206 km contre 581, au titubement près.

Galvanisé par l'iniquité, le Stade avait monté une opération commando : affréter une dizaine de cars, afin de soutenir le XV parisien, cerné par la légion basque. Un truc à la 300, si l'on veut. Vendredi midi, la caravane s'ébranle donc dans une ambiance incroyablement... feutrée. Même pas recueillie, ni inquiète, non, juste pépère. On voyage souvent en tandem, une mère et son fils, un père et sa fille, des potes... Et, cas de figure difficilement transposable avant la fin du millénaire chez les ultras du PSG, deux supporters biarrots, dûment parés des couleurs de leur club, qui profitent aussi de la diaspora à prix serré : 38 euros, entrée au stade, bannière et panier-repas compris.

Huit heures de route plus tard ­ compter trois arrêts pipi et descentes non moins courtoises dans les boutiques des aires de repos ­ «animées» par la projection du film Camping et d'un one man show de Frank Dubosc (dur !), la colonie annexe le virage nord du stade Chaban-Delmas à seul