La seconde semaine du tournoi de Roland-Garros commence aujourd'hui sans joueurs ou joueuses français. Un constat que l'on n'avait plus fait depuis 1999 et qui attriste une partie du public, désole les différents responsables du tennis national, mais ne semble surprendre personne.
Depuis quelques années, les tricolores sont rarement au rendez-vous des tournois du grand chelem, peu en verve lors des différents Master Series de la saison, ne s'illustrent pas en tête des classements (à l'exception d'Amélie Mauresmo). Il n'y a donc pas de raison pour qu'un miracle se produise pendant les deux semaines qu'ils jouent à domicile. Preuve que ce n'est pas l'air du pays ou le public (un peu versatile à Paris), qui font gagner un joueur ou une joueuse, mais la solidité de son tennis. «Ces résultats n'ont rien d'étonnant», confirme Patrice Dominguez, le directeur technique national, jugeant que le triste parcours des Français est conforme à leur niveau du moment.
Illusion. Ainsi, Amélie Mauresmo a quitté son tournoi maudit sans jamais avoir donné l'impression de pouvoir prendre l'ascendant sur la jeune Tchèque Lucie Safarova. Se jugeant encore convalescente après une opération de l'appendicite à la mi-mars, la numéro 1 française n'avait aucun objectif précis. «Cela fait des semaines que je me bats au niveau physique pour venir ici. Je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller, j'ai joué match après match.»
Pour la treizième fois en treize participations, Mauresmo quitte donc