France-Ukraine 2-0 (0-0) Buts : Ribéry (57e) et Anelka (71e)
«Pff... On s'en fout, mais alors...» La phrase s'est perdue dans un sourire large comme ça. «Bon, les gars, je ne vous ai rien dit. Allez, à plus !» L'international tricolore tourne les talons dans un soupir. La question portait sur la présence de Nicolas Sarkozy dans le vestiaire des Bleus, quelques minutes après la facile victoire (2-0) de l'équipe de France devant l'Ukraine, samedi, à Saint-Denis. Un autre, hilare : «Ecoutez, ils le font tous. M. Sarkozy n'est pas le premier.» Ni le dernier. Le succès de samedi installe l'équipe de France en tête de son groupe, un viatique qui doit les mener tranquillou jusqu'aux paysages escarpés de l'Euro austro-suisse de 2008. C'est peut-être le principal, on ne dit pas. Mais il s'est passé autre chose : la décontraction et l'assurance dégagée par certains joueurs indiquent que ceux-là ont remis la main sur le business.
Sentiment curieux. Franck Ribéry a dégainé une formule dont il a le secret : «On avait la tête bien dans les baskets.» De la part d'un type qui, la semaine dernière, a fait ses adieux au Stade-Vélodrome juché sur un tracteur (avec lequel il ramassait ses coéquipiers au fur et à mesure de son tour d'honneur), l'exergue ne surprend pas. Ribéry est un mec à la va- comme-je-te-pousse. Quand Raymond Domenech a ouvert la porte au natif de Boulogne-sur-Mer, il y a douze mois, le groupe France a immédiatement ressenti le besoin de le couver c