Bordeaux envoyée spéciale
Le 18 août dernier, le Stade français écrasait Montpellier 52 à 20 et prenait la tête du championnat pour ne plus la lâcher. Autant dire que, si vendredi soir, à Bordeaux, Biarritz, qui a couru après sa qualification toute la saison, l'avait emporté, le mode d'attribution du Bouclier de Brennus, aux points dans sa première phase et à élimination directe pour la seconde aurait été sérieusement critiqué. Et même si l'institution a eu chaud jusqu'en début de seconde mi-temps, il n'en sera finalement rien puisque, vainqueur 18 à 6, Paris reste dans la course au titre.
Essuie-glace. Techniquement, ce ne fut pas le meilleur match de la saison. Combien de fois l'arbitre a-t-il bien pu faire l'essuie-glace avec ses bras ? Trop. Beaucoup d'en-avants, beaucoup de ballons tombés. Le pack parisien, blessé et vidé cette saison, a été mis à rude épreuve pendant quatre-vingts minutes. «La partie était plus psychologique que technique, explique Agustin Pichot, demi de mêlée parisien. Si, réduite à 14, l'équipe prend 40 points, c'est que nous sommes individualistes. Or l'équipe a su répondre, car notre groupe a une âme.»
Enfer. Vingtième minute de la seconde mi-temps, Juan Hernandez commet une faute sur Sireli Bobo, qui, de sa foulée fidjienne, courrait tout droit à l'essai. L'Argentin aux pieds d'or reçoit un carton jaune. Dix minutes dehors. Les Parisiens vont vivre neuf minutes d'enfer à cinq mètres de leur ligne. «On a fait la totale sur dix minu