Guillermo Cañas finira-t-il par mettre les pieds sur le court central ? Ou lui faudra-t-il coiffer une moumoute et se faire passer pour un autre ? C'est peu dire que les organisateurs ne se sont pas décarcassés, jusqu'à présent, pour exposer à la lumière ce revenant, de retour à Roland-Garros après sa suspension pour dopage en août 2005. L'Argentin a été relégué aux terrains annexes (le 16, le 3 puis le 7 lors des trois premiers tours), avant de retrouver le plus digne court Suzanne-Lenglen lors de son huitième de finale, où il étrilla Juan Monaco.
Boeufs. Cañas est un des hommes qui avaient concouru à donner au Roland-Garros 2005 un avant-goût de Tour de France. Il avait livré, en quart de finale, contre le futur finaliste Mariano Puerta un affrontement de boeufs, en cinq sets qui se révélèrent a posteriori un peu trop intenses pour être tout à fait honnêtes. Les deux avaient été confondus peu après. Puerta avait pris huit ans de suspension (condamnation réduite depuis), alors que Cañas avait écopé de deux ans de mise au ban (réduits à quinze mois en appel) pour avoir été contrôlé positif à l'hydrochlorothiazide (diurétique) lors du tournoi d'Acapulco, en février 2005. Cañas, qui avait dû rendre 276 000 dollars de prize money jugés mal acquis en 2005, a toujours affirmé s'être fait refiler le produit par les médecins du tournoi d'Acapulco. Il a dépensé 700 000 dollars pour établir son innocence, sans convaincre personne : ni le Tribunal arbitral du sport, qui l'a déb