Pour fêter son anniversaire (21 ans dimanche), le double tenant du titre, Rafael Nadal, s'est offert Lleyton Hewitt (6-3, 6-1, 7-6) et une mise au point à tous ceux qui se sont raconté des balivernes (en gros : Nadal est devenu prenable) en regardant l'Espagnol balbutier son tennis à Hambourg, début mai. Lors de ce dernier tournoi de préparation avant Roland-Garros, Nadal avait été chahuté comme rarement sur terre. Avant d'être battu par Federer (et même rossé dans les deux derniers sets, perdus 6-2, 6-0), il avait déjà été sérieusement enquiquiné en demi-finale par Hewitt (2-6, 6-3, 7-5). L'Australien s'était arrimé à la ligne de fond, ne cédant pas un pouce de terrain, et n'avait cessé d'agresser l'Espagnol. Son match avait été monté en sauce comme la recette pour battre Nadal. Hewitt avait trouvé la clé du coffre. Mais hier, Nadal a bouffé la clé et avalé Hewitt. Ecrabouillé lors des deux premiers sets, l'Australien s'est mis à exister au troisième, y a cru un peu en effaçant un break de retard alors que Nadal servait pour le match à 6-5. Les deux joueurs ont livré un tie-break somptueux, que Nadal a gagné parce que Hewitt en était rendu à surjouer.
Le message est clair : Paris n'est pas Hambourg, où Nadal était arrivé rincé, où la terre battue ne fait pas gicler la balle comme partout ailleurs. Hewitt lui-même le dit : «Je crois qu'à Paris, les conditions sont vraiment très bonnes pour Nadal, sans doute beaucoup plus qu'à Hambourg. Ici, la balle jaillit beaucoup pl