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Libération

Jeux, Serbes et matchs

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publié le 7 juin 2007 à 8h10

Il y a vingt et un ans, Slobodan Zivojinovic, et son service de plomb, perdait en demi-finale de Wimbledon contre Ivan Lendl. Le dernier joueur serbe à avoir atteint ce stade dans un tournoi du Grand Chelem est aujourd'hui le patron comblé de la Fédération serbe : trois de ses compatriotes sont à une victoire d'une place en finale de Roland-Garros. Jelena Jankovic (5e mondiale) et Ana Ivanovic (7e) ont rendez-vous aujourd'hui avec Justine Henin et Maria Sharapova. Novak Djokovic (6e mondial), superbe tombeur d'Andreev hier (6-3, 6-3, 6-3), se frottera demain au tenancier de la porte d'Auteuil, Rafael Nadal (lire ci-dessous).

Miracle. «C'est difficile de trouver les mots pour décrire ce que la Serbie est en train de réaliser, à Paris. C'est simplement fantastique», s'emballait hier Zivojinovic, enjolivant le tableau en ajoutant qu'un quatrième larron, Nenad Zimonjic, était encore en course en double messieurs (il est en demi-finale associé à Fabrice Santoro) et mixtes (qualifié pour la finale). Cette conjonction de jeunes étoiles (Ivanovic a 19 ans, Djokovic, 20 ans, et Jankovic, 22), à même de faire baver les plus grosses nations du tennis, est un miracle pour un pays de 10 millions d'habitants, qui a toujours été prolixe en talents sportifs (foot, hand, basket), mais qui est dénué de toute tradition tennistique.

«Nous sommes très bons en sports collectifs, alors qu'en sports individuels, nous avions moins de succès. Les choses sont en train de changer», disait