Sébastien Castella a dédié un toro à son frère Alain, Matías Tejela, à son fils Alexandre, Miletto, au ciel. La récente feria de Nîmes rendait hommage à Christian Montcouquiol, Nimeño II, à l'occasion du 30e anniversaire de son alternative. C'était le samedi 28 mai 1977, Nîmes olympique était encore en première division, Padre Padrone des frères Taviani venait de recevoir la palme d'or au Festival de Cannes et Margaret Trudeau, femme du Premier ministre du Canada Pierre Trudeau, avait, pour une existence plus rock'n'roll, filé à l'anglaise avec Ronnie Wood, le guitariste des Rolling Stones. Et un comité d'action anticorrida menaçait de se manifester.
Rien de nouveau sous le soleil ? Si. La tauromachie française. Dans ce mois de mai, elle faisait parler d'elle en Espagne. En avril, Nimeño II, encore novillero, avait triomphé à Séville, étonné Antonio Ordoñez et séduit la presse taurine. Julio Montes dans la Hoja del Lunes soutenait que le Français, «par son art et son classicisme», aurait dû naître chez les gitans du quartier de Triana. Dans ABC, Joaquin Caro Romero le qualifiait d'«artiste», et le fameux Luis Bollaín était prêt à le comparer avec l'incomparable totem au nom tabou, à savoir Manolete : «Pour trouver un point de référence en ce qui concerne la quiétude des pieds et le mouvement de bras, je devrais remonter à une époque et à un nom... que j'hésite à écrire. Nimeño ? Je dis un "sommet" avec des majuscules.»
Le 1er mai à Mad