En novembre dernier, en marge du tournoi de Paris-Bercy, où Nikolay Davydenko avait raflé son premier Masters Series, le responsable de la communication de l'ATP tentait de vendre aux médias le joueur russe, authentique antistar du top 10, réputé pour sa mine sinistre et sa désolante cote de popularité. Ça donnait ceci : «Tout le monde pense qu'il est inintéressant mais Nikolay a plein de choses à dire, il va se marier, il adore la pêche.»
C'est vrai que Davydenko, qui rencontre Federer cet après-midi en demi-finale, adore la pêche. Les lecteurs des pages people des journaux australiens peuvent en attester. En janvier, en plein Open d'Australie, les tabloïds locaux faisaient leur miel de photos de joueurs, plus ou moins glamour : Marcos Baghdatis et sa sémillante compagne d'alors, ou encore... Davydenko, canne à pêche en main, avec son frère Eduard (son coach) sur un ponton de Melbourne. Il est tout aussi exact que Davydenko s'est marié, en novembre, avec Irina, psychologue. Interrogé sur cette idylle, voilà ce qu'en dit Davydenko : «Maintenant, elle est mon épouse, et non plus ma petite amie. Cela étant, on vivait déjà ensemble. Pour elle, c'est certainement mieux. Pour moi, c'est toujours la même femme, sauf que maintenant, c'est ma femme.»
Franc-parler. Une conférence de presse de Davydenko, c'est un mélange de Lost in Translation et de Borat. Ce désarçonnant cocktail a fini par constituer l'attrait du personnage, d'autant que son imparfaite maî