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Libération

A Paris, on cogite à la morale de l'histoire

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L'équipe parisienne est en tête du championnat depuis la première journée.
publié le 9 juin 2007 à 8h12

Samedi soir, Fabien Galthié, l'entraîneur du Stade français, n'aura pas en face de lui un Guy Novès en jogging ou un Jacques Delmas à casquette, ses meilleurs ennemis du championnat. Il aura Vern Cotter, en short long et mollets blancs. «Il n'y a pas de passif entre Clermont et nous, c'est un peu inédit, commente David Auradou, deuxième ligne parisien. C'est une équipe carrée et rigoureuse ; c'est bien, car dans une finale on peut s'enflammer à la moindre étincelle.»

Fabien Galthié serait plutôt du genre à refaire le match autour d'une bière et de conclure par «merde, les mecs ont été forts ce soir, je leur tire mon chapeau, ils se sont transcendés». Mais, à la veille de la finale contre Clermont-Ferrand, il a encore plus de mal à se décapsuler. Tout juste lâche-t-il : «Je suis impressionné par cette équipe qui arrive en finale sans blessés, c'est énorme, ils ont tout, des joueurs de qualité et une homogénéité.» C'est que l'entraîneur du Stade français Paris n'est pas encore parvenu à décrocher le titre de champion. Oh, il s'en est fallu de peu, en finale la première année contre Biarritz et en demie l'an passé contre Toulouse. A en insulter les murs. Une contre-performance samedi ferait tache, l'équipe ayant squatté la tête du championnat dès la première journée.

«Le coeur fera la différence, explique Juan Martín Hernández, ouvreur. Un match comme celui-ci, c'est 80 % de mental ; je réfléchis aux 20 % restants dans mon lit.» Le