T rente-trois sets victorieux d'affilée sur la terre battue de Roland-Garros. La dernière joueuse à avoir arraché une manche à Justine Henin à Paris est Kuznetsova... en juin 2005. Depuis, Henin n'a rien laissé, empochant deux titres de rang, en 2005 et 2006. Une victoire en finale, samedi, contre Ana Ivanovic, offrirait à la joueuse belge un triplé et un quatrième trophée à Paris (elle avait déjà gagné en 2003). Georges Goven, capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, détaille le jeu de celle que tout le monde considère comme la meilleure joueuse du monde sur terre, et qui est, pour lui, «la meilleure tout court ».
Les avantages du revers à une main... sans les inconvénients. «Son revers est une arme extraordinaire. Comme Amélie Mauresmo, elle a ce revers à une main, assez rare (seulement 10 à 12 % des joueuses), qui permet une palette de variations dont les autres joueuses sont incapables. Justine peut frapper, lifter, mais aussi slicer ou déposer une balle courte. Sur terre battue, c'est un avantage réel, d'autant qu'elle a plus de temps pour s'organiser et pour varier. Le handicap du revers à une main, c'est qu'il rend plus difficile à jouer les balles hautes. La majorité des filles sont contraintes de reculer. Or Justine est capable, avec son oeil exceptionnel et sa prise de revers très fermée, de prendre ces balles en phase montante, ce qui lui permet de gagner du terrain, du temps. C'est un des seules à savoir faire ça sur le circuit.»
Petit gabarit, mais gross