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Libération
Interview

«Les Américains ont un oeil sur l'Europe»

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publié le 9 juin 2007 à 8h12

La finale du championnat professionnel de basket nord-américain (NBA) entre les San Antonio Spurs de Tony Parker et les Cleveland Cavaliers a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi : 85-76 pour les Spurs et 27 points du meneur français, dont l'apport ne cesse de croître. Le deuxième épisode de cette finale (la première équipe à 4 victoires l'emporte) est pour dimanche, toujours au Texas. L'entraîneur de l'Elan chalonnais, Gregor Beugnot, revient sur le prodige et sur la grand-messe NBA, point de convergence nocturne pour passionnés insomniaques vu d'ici.

Comment voyez-vous évoluer le jeu de Tony Parker ?

Il a fait son trou en NBA grâce à sa vitesse d'exécution. Puis, chaque année, il a rajouté quelque chose : l'adresse extérieure, le contrôle du tempo. Là, c'est la qualité de son analyse qui me frappe. Nous, en tant qu'entraîneurs, on décèle parfois des faiblesses défensives dans les équipes qui affrontent San Antonio. Désormais, Parker a cette faculté de «taper» très précisément dans ces faiblesses. Il les voit, puis il les exploite.

Le basket nord-américain a-t-il changé ces toutes dernières années ?

Les échecs répétés des dream teams [les sélections successives américaines, toutes battues depuis le Mondial d'Indianapolis en 2002, ndlr] ont modifié la donne. Les équipes européennes ou l'Argentine l'emportent parce qu'elles développent une approche collective, aux antipodes d'une culture NBA centrée sur des stars se réservant le privilège de prendre tous les shoots.

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