Le Grand Prix du Canada est resté fidèle à sa réputation de casse-voitures. Des quatre interventions de la voiture de sécurité, celle nécessitée par l'accident du jeune polonais Robert Kubica au 27e tour fut la plus angoissante. Victime d'une sortie de piste à plus de 250 km/h, le pilote BMW a encaissé un terrible choc atténué toutefois par les multiples éléments de sécurité et les structures déformables imposées sur les monoplaces par la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Hier soir, les nouvelles sur l'état de santé de Kubica étaient plutôt rassurantes. Conscient, il semblait ne souffrir que d'une cheville cassée. Mais cet accident ne fut finalement que l'épisode le plus dramatique d'une course riche en coups de théâtre.
Politesse. Le premier était intervenu la veille avec la conquête de la pole position de Hamilton au détriment de son équipier, Alonso. Sur un circuit qu'il découvrait, le jeune Anglais a su attendre son heure ou plutôt la dernière minute de la qualification pour lui souffler la politesse. Alonso en commettait une petite erreur. La première d'une longue série, puisque, dès le départ, il perdait le contrôle de sa McLaren-Mercedes dans le premier virage, glissait dans l'herbe et coupait la route à Hamilton et Nick Heidfeld, mieux partis que lui. Dans l'incident, Alonso perdait le contact avec les hommes de tête et un peu de son assurance. Ce n'était que le début d'un après-midi de galère. A force de commettre des petites fautes dans les délicats f