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Libération

Marsh, fin de carrière d'un Bleu black

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Après neuf ans passés à Clermont, le Néo-Zélandais rentre au pays.
publié le 11 juin 2007 à 8h13

Loin du score désastreux pour l'équipe de France (6 à 45), une image restera de cette tournée d'automne des Néo-Zélandais en 2004. Celle de Tony Marsh, sous le maillot bleu, les larmes aux yeux alors que sonne la Marseillaise. Son hymne depuis 2001. La mâchoire est serrée ; dans la tête, les émotions bouchonnent. Ce jour-là, le premier Bleu black de l'histoire disputait son dernier match en équipe de France. Samedi, il a disputé son dernier match tout court.

Il était le joueur le plus ancien de Clermont, où il est arrivé en novembre 1998. Le beau gosse exotique au look de bodybuilder est une petite curiosité dans la cité Michelin avant de devenir mascotte. «C'était il y a longtemps, et je ne pensais pas rester neuf ans ici, explique-t-il. Il repart dans son pays natal pour devenir prof de fitness. «Je ne peux pas me plaindre, reprend-il, j'ai même été un peu gâté, même s'il y a eu des hauts et des bas dans ma vie.»

Tony Marsh éclipse le printemps et l'été 2003 en parlant pudiquement de «quelques moments difficiles». Les médecins lui diagnostiquent alors un cancer des testicules. Ablation de la tumeur, séances de chimio... Tony Marsh subit, se soigne, et revient. Il arrache sa sélection dans le quinze de France pour la Coupe du monde 2003 en Australie, les Bleus atteignent les demi-finales. Bernard Laporte affirme alors : «Je ne peux pas m'en passer.» Au final, le trois-quarts centre a marqué 7 essais en 21 sélections.

«Je ne prépare