Menu
Libération

Les Kiwis, c'est de l'or en barre

Article réservé aux abonnés
publié le 14 juin 2007 à 8h18

Valence envoyé spécial

C'est une habitude depuis 1995, la Nouvelle-Zélande disputera la Coupe de l'America. Balayant les Italiens de Luna Rossa sur le score punitif de 5 à 0, les Kiwis ont conquis la Coupe Louis-Vuitton, premier des deux objectifs qu'ils s'étaient fixés. Le syndicat Team New Zealand, créé voilà vingt ans, reste la plus ancienne équipe du plateau. Elle a déjà engrangé deux victoires dans la Vuitton (1995 et 2007) et deux dans l'America (1995 et 2000). Et tentera d'arracher une troisième fois le plus vieux trophée sportif de l'histoire à partir du 23 juin contre les tenants du titre, les Suisses d'Alinghi.

Stakhanovistes. L'histoire semblait avoir du plomb dans la coque quand, le 2 mars 2003 à Auckland, les Helvètes arrachaient 5 à 0 le trophée à des Néo-Zélandais méconnaissables, fébriles et multipliant les problèmes techniques. Mais qui aurait pu les battre, si ce n'étaient d'autres Néo-Zélandais ? Bâtie autour de la cellule arrière (les têtes pensantes) des défis néo-zélandais victorieux en 1995 et 2000, dont le barreur Russell Coutts et le tacticien Brad Butterworth, Alinghi a repris la recette qui avait fait leurs succès : esprit d'équipe prédominant, leaders charismatiques, design team de talent et équipage au-dessus de tout reproche, l'ensemble dopé aux montagnes de francs suisses.

Trahie par les siens, la Nouvelle-Zélande exerce alors son droit d'inventaire sur la campagne 2003. Une tête tombe, celle de Tom Schnackenberg, designer et chef de l'équipe. Un