Menu
Libération

Même pour quelques pesos de plus, Barthez n'ira pas

Article réservé aux abonnés
publié le 14 juin 2007 à 8h18

Javier Perez Teuffer est un aventurier. Rien d'étonnant puisqu'il est président du Nexaca d'Aguascalientes, la ville dans laquelle Lee Van Cleef (le chasseur de primes) dégomme Klaus Kinski (le bossu) dans Et pour quelques dollars de plus. Personnage pittoresque du football mexicain, Teuffer donc, rêve d'attirer dans son club (qui appartient à la chaine de télévision privée Televisa, également propriétaire de l'América de Mexico), un grand nom du football, fût-il vieillissant, voire cacochyme. Après avoir vaguement approché Gianluigi Buffon l'an passé, puis évoqué les venues successives du Néerlandais Patrick Kluivert et du quadragénaire brésilien Romario (spécialiste, selon lui, du coup du sombrero), Teuffer a annoncé fièrement, lundi, à la presse locale que Fabien Barthez, l'ex-dernier rempart nantais chassé des bords de Loire par les supporters en pétard, venait de signer pour un an à Aguascalientes (aujourd'hui 750 000 habitants). Information confirmée par les responsables du Nexaca et rendue (presque) plausible après les confessions récentes du recordman des sélections des gardiens français (87) au quotidien l'Equipe, selon lesquelles, à 36 ans, il n'avait toujours pas l'intention de raccrocher.

Même si, financièrement, la transaction semblait jouable (le club étant doté d'un budget conséquent, malgré ses résultats approximatifs), l'affaire paraissait néanmoins cousue de fil blanc. Ce que ne tardait pas à reconnaître l'agent de Barthez, Jean-Marie Cantona,