Madrid de notre correspondant
Début mars, le Real Madrid subit une défaite retentissante contre le Bayern Munich et se fait sortir de la Ligue des champions en huitièmes de finale. Le «meilleur club du XXe siècle» (selon la Fifa) a le moral dans les chaussettes. Le FC Barcelone, son grand rival, le distance largement dans le championnat. Le président, Ramón Calderón, sur le fil du rasoir, promet de mettre à la porte l'entraîneur italien Fabio Capello. Ce dernier, bougon impénitent, critique et insulte publiquement plusieurs de ses joueurs. Trois mois et demi plus tard, c'est l'esprit de fête qui l'emporte.
Résurrection. Ce dimanche, à l'occasion de l'ultime journée de Liga, le Real Madrid sera sacré champion d'Espagne s'il l'emporte à domicile contre Majorque, une équipe plutôt modeste. Pour le club, l'avance serait certes très courte vis-à-vis du Barça de Ronaldinho, mais suffisante pour emporter son 30e titre national (un record en Europe) et soulever son premier trophée depuis trois ans une période de «sécheresse» inédite pour le Real Madrid.
Comment une telle résurrection a-t-elle été possible, alors que les supporteurs du club merengue (pour la couleur du maillot, blanc meringue) préparent déjà une immense fête sur la place de Cibeles, en plein centre de Madrid ? Jusque-là sur un siège éjectable, Capello pourrait être maintenu dans ses fonctions, à la demande des socios (1). Roberto Carlos et David Beckham, sur le départ, respectivement au Fenerbahç