A 28 ans, le Français Sébastien Bourdais n'a plus de temps à perdre. Triple vainqueur du championnat américain de ChampCar et en passe de ravir une quatrième couronne, engagé aux 24 Heures du Mans ce week-end sur une Peugeot 908, le Manceau rêve de rejoindre le peloton de Formule 1 la saison prochaine. Le problème, c'est que les places y sont rares et qu'un peloton de jeunes ambitieux a investi la place. A l'horizon de 2008, Bourdais n'a pas beaucoup de solutions. Sauf surprise de taille, Renault ou l'une des trois grandes équipes (McLaren, Ferrari, BMW) ne fera pas appel à lui. Restent des équipes de milieu de grille (Red Bull, Toyota, Williams, Honda) ou aux ambitions plus modestes (Toro Rosso, Super Aguri ou Spyker).
Apprentissage. S'il ne fait pas de doute que Bourdais est un pilote de talent, il ne peut plus faire la fine bouche pour démontrer qu'il a sa place en Formule 1. Cela passe par un apprentissage dans une équipe de second plan. Ayant fait son deuil d'un recrutement par Renault, Sébastien Bourdais s'est rapproché de Nicolas Todt, le fils de Jean Todt, devenu manager et qui s'est donné pour mission d'imposer un pilote français en F1. Bourdais est le premier sur sa liste. C'est ainsi que Sébastien Bourdais s'est retrouvé à essayer, l'hiver dernier puis dernièrement, une monoplace de l'équipe Toro Rosso. A chaque fois, il a fait bonne impression au patron Gerhard Berger. Mais ficelé par son contrat avec les Américains, Sébastien Bourdais, a reporté ses espoirs sur