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Libération

Parce que je le chevaux bien

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publié le 18 juin 2007 à 8h21

Chantilly envoyée spéciale

C'est «un dimanche ordinaire». Le jeune homme s'installe dans un siège confortable face au terrain pour mieux continuer sa conversation téléphonique : «Courses, polo. La routine. J'ai un peu gagné.» Dehors, 44 millions d'électeurs sont invités à élire leurs députés. Mais en ce dimanche de premier tour des élections législatives, au Polo club de Chantilly, les préoccupations sont ailleurs. Très, très loin de la basse politique. Il s'agit de savoir qui remportera la finale de l'Open de France, sponsorisé par Hermès. Deux équipes s'affrontent, Castel contre In the Wings. Castel, favori de la compétition, finit par l'emporter.

«Fou». Mais peut-on vraiment utiliser le vocabulaire sportif ordinaire au bord d'un terrain de polo ? Tout semble au-delà. Le principe de l'Open, d'abord. Un affrontement entre des équipes parrainées par un grand patron. Philippe Fatien, patron de Castel, le patron d'un groupe de médias suisses, Claude Solarz, le vice-président du groupe de recyclage de déchets industriels Paprec, Patrick Guerrand-Hermès, autrefois patron d'Hermès, financent des équipes, mais sont aussi à cheval. Des équipes qui s'affranchissent de toute nationalité, de toute règle de classement. Seule compte la capacité dudit patron à se payer des joueurs professionnels, argentins, anglais ou suisses. Puis à financer les chevaux, quatre au moins par joueur et par match, sans compter les doublures. Puis les lads, eux aussi argentins, qui prennent soi