Barcelone envoyé spécial
Puisqu'il affirme que «vivre sans toréer ce n'est pas vivre», José Tomás a ressuscité dimanche à Barcelone. Un miracle assourdissant. Même pour le Wall Street Journal de New York qui l'a placardé à la une vendredi, en comparant Tomás à Belmonte et Manolete.
Trois mois plus tôt, le 2 avril, à l'ouverture des guichets pour l'achat des billets, 5 000 à 6 000 des meilleures places, les tendidos d'ombre et de soleil, étaient déjà out. Disparues via Internet ou les guichets automatiques de la CaixaBank et dans les méandres du marché noir, organisé par les toreros eux-mêmes disaient les uns, par le gérant de la Monumental glissaient les autres, bref par la toujours vivace mafia taurine recyclée dans le Web. De France, il était impossible d'en acquérir par Internet. En une heure, les autres places de gradins étaient épuisées, en deux jours celles des balcons et andanadas étaient arrachées et la Monumental, 19 582 places, pleine à ras bord dimanche. Le dernier «no hay billetes» remontait au 11 août 1985, bizarrement pour une corrida avec une affiche modeste : Juan Antonio Esplá, Morenito de Maracay et Curro Cruz.
Rolling Stones. Les entrées évaporées dans une jolie opération du Saint-Esprit sont réapparues sur la toile à 10 fois leur prix ou plus. On a signalé un tendido sol à 1 500 euros et une place en bas à l'ombre à 3 000. Pour contourner l'interdiction de vendre sauvagement des tickets de spectacle, des petits malins proposaient sur le