Réputé pour ses facultés à user (et abuser) du cadrage-débordement verbal, de la double sautée tchatchée et de la chistera langue de bois, Bernard Laporte, depuis qu'il est devenu virtuel secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports, s'efforce manifestement d'apporter à ses discours fleuris, mais souvent décousus, le minimum de cohérence qu'exigent désormais ses nouvelles fonctions. Ainsi, alors que confronté au forfait d'Elvis Vermeulen pour la Coupe du monde, le simple sélectionneur citoyen aurait probablement réparé l'outrage fait à Papé, capitaine kamikaze de la dernière tournée sudiste désastreuse des Bleus - écarté de la «liste des 30» sous prétexte qu'il «n'était pas au niveau» -, le représentant du gouvernement confirme-t-il sa décision. Il acheve ainsi le deuxième ligne néoparisien déjà sévèrement ébranlé, en lui préférant le Toulousain Thierry Dusautoir (1,88m, 95 kg).
Esbroufe. Ce qui, si l'on déchiffre bien la stratégie laportienne, appelle quelques réflexions. Primo, Pascal Papé apprend qu'il est non retenu au profit de Sébastien Chabal, troisième ligne centre de Sale, que le coach des Bleus a l'intention de positionner en deuxième ligne (où il n'a jamais évolué, ni en club ni en sélection), sous prétexte qu'il le trouve «un peu léger techniquement» en troisième ligne. Secundo, Elvis Vermeulen, numéro 8 de métier ayant déclaré forfait sur blessure (hernie discale), est remplacé, non pas par Chabal, qui pourrait retrouver ainsi son poste de p