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Libération
Interview

«Il y a un business exubérant autour des clubs anglais»

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publié le 27 juin 2007 à 8h32

Manchester

envoyé spécial

Ruée sur le foot anglais. Après l'arrivée du très controversé Thaïlan­dais Thaksin à la tête de Manchester City (lire page 20), un milliardaire sud-africain, Johann Rupert, appuyé par le propriétaire de la franchise de foot américain des Miami Dolphins, Wayne Huizenga, lorgne Blackburn. Une grosse fortune de Hongkong, Carson Yeung, souhaiterait racheter Birmingham City. Le forcing de Stan Kroenke, autre magnat américain, pour augmenter sa part dans le capital ­d'Arsenal, a eu raison des réticences des dirigeants des Gunners. A l'arrivée, plus de la moitié des clubs anglais de première division pourraient donc passer dans les mains d'investisseurs étrangers, contre trois il y a un an (Fulham, Chelsea et Manchester United). Décryptage avec Geoff Pearson, directeur des études du MBA «football industries», de l'université de Liverpool.

Pourquoi le football anglais suscite-t-il autant de convoitises?

Personne ne sait. D'autant que l'emballement est hallucinant. On peut comprendre l'appétit d'investisseurs pour des monuments comme Manchester United (MU), Liverpool, Arsenal, avec en ligne de mire l'idée d'un investissement juteux. Mais de là à se prendre de passion pour Manchester City ou West Ham ou Blackburn. Et encore, à ce jour, un seul club dégage de réels profits : Manchester United. Les nouveaux entrants tablent sur la hausse du prix des billets, le merchandising, et surtout sur l'augmentation des droits de télévision, renégociés l'an passé et q