Manchester
envoyé spécial
Un étrange balai d'hommes en costume cravate anime City of Manchester Stadium, sorti de terre en 2003 à l'occasion des Jeux du Commonwealth. Mais silence radio au sein du club né en 1887, quatorzième du championnat, et au purgatoire depuis plus de trente ans (son dernier titre : la Coupe de la ligue en 1976). Un officiel du club se borne tout juste à dire : «On est sur la voie de la rédemption.» Ou de l'enfer, c'est selon.
Junte. C'est désormais officiel : l'ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, chassé du pouvoir par un putsch militaire en septembre 2006, et qui avait échoué, en 2004, à prendre le contrôle de Liverpool et Fulham, tient selon toute probabilité sa marotte. Les dirigeants de Manchester City ont validé son chèque de 120 millions d'euros. Une paille pour une fortune estimée à quelque 3 milliards d'euros et que la junte au pouvoir à Bangkok, qui l'accuse de corruption, n'a pu - qu'en partie - geler. Réfugié au Royaume-Uni, Thaksin assure avoir mis 163 millions d'euros sur les différents comptes de ses enfants, dont l'un devrait devenir directeur du club. Des fonds «propres», assure pourtant la banque d'investissement Seymour Pierce.
«Galère». La Premier League va soumettre celui que ses détracteurs appellent le Berlusconi asiatique à un «test d'honorabilité». Avant, nul doute, de valider officiellement le rachat. En cas de feu vert, Sven-Goran Eriksson, en quête d'un club depuis son éviction