São Paulo
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Une fois n'est pas coutume : le Brésil n'est pas le favori d'une compétition de foot. En l'occurrence la Copa America (l'équivalent de l'Euro pour l'Amérique du Sud), dont il est le tenant du titre. Dunga, le sélectionneur des Auriverde, a lui-même admis que le rival argentin avait plus de chances que le Brésil de remporter le tournoi. Ce qui constituerait une nouvelle grosse désillusion, un an après l'élimination par la France en quart de finale du Mondial. «L'équipe du Brésil [qui devait disputer hier soir son premier match contre le Mexique, ndlr] est moyenne, observe Juca Kfouri, l'un des principaux commentateurs sportifs du pays. Elle pâtit de l'absence de ses meilleurs joueurs». Convoqués, les Milanais Kaká et Dida et le Barcelonais Ronaldinho ont demandé à être dispensés pour se reposer après leur saison européenne. Dunga ne pourra pas compter non plus sur le défenseur Lucio, blessé, ni sur le milieu défensif Zé Roberto, qui a définitivement renoncé à défendre le maillot national. Le joueur de 32 ans aurait ainsi cédé à une exigence de son club, le Bayern de Munich.
Du coup, seuls six des vingt-deux joueurs retenus ont disputé le dernier Mondial. «Sous Dunga, la Seleção a été profondément restructurée. C'est très nouveau, le Brésil a coutume de garder longtemps la même formation», note Wilson Baldini, journaliste à l'Estado de São Paulo.
La Copa America est donc autant un test pour l'équipe que pour le coach, ce