Il faut bien s’appeler Guy Roux pour rallier à son panache rien moins que le président de la République et la ministre de l’Economie. Qui se sont tous deux émus jeudi qu’une administration tatillone (la commission juridique de la Ligue de foot professionnel, LFP) applique un règlement obtus (qui fixe à 65 ans l’âge limite pour entraîner un club) pour empêcher Roux, 68 ans, de devenir officiellement l’entraîneur du RC Lens. Mercredi donc, comme tout le monde s’y attendait - Guy Roux le premier -, la commission juridique de la LFP refuse d’homologuer son contrat. Concrètement, cela lui interdit simplement de figurer sur la feuille de match en tant qu’entraîneur. Mais en aucun cas d’être effectivement le coach de l’équipe et rémunéré pour cela sous n’importe quel titre (le plus courant étant celui de manager général). Seulement, figurera sur la feuille de match le patronyme d’un autre. On appelle cela un prête-nom. C’est vieux comme les règlements et c’est courant dès qu’un club veut faire appel à un entraîneur ayant dépassé l’âge limite ou n’ayant pas les diplômes ad hoc - notamment les coachs étrangers. Ce n’est pas la tartufferie la plus grave du foot. Loin de là. Mais là, il s’agit de Guy Roux, consultant multiencarté du PAF (Canal, Europe 1), un «bon client». Il n’allait pas laisser passer l’occase, sans craindre la grandiloquence. «Cette décision est très désagréable, surtout à un moment de l’histoire où on essaie de lutter contre les discrim
L’esclandre de Guy Roux, caprice de star
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par Gilles Dhers
publié le 29 juin 2007 à 8h34
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