Marseille
envoyé spécial
Sur l'affiche de la réunion, Jerôme Arnould, qui dispute ce soir le championnat du monde WBA des poids coq contre l'invaincu Vladimir Sidorenko (1), est relégué en bas à droite, derrière le combat vedette de la soirée, la revanche entre la Marseillaise Myriam Lamarre et la championne du monde WBA Anne-Sophie Mathis. «C'est la première fois en France qu'un combat au féminin est tête d'affiche et passe en prime time sur Canal +», se félicite Michel Acariès, organisateur de la soirée. Cette galanterie tient pour beaucoup au fait qu'Acariès n'a plus guère de stars dans les rangs des pugilistes mâles.
A 22 ans, Arnould est inconnu du grand public. Champion de France des coq, le boxeur de Montpellier affiche un palmarès tendre pour un challenger mondial (quatorze victoires, deux défaites, un nul). Jusqu'à son dernier combat face à un obscur brésilien, Arnould n'avait jamais vaincu d'adversaires affichant plus de victoires que de défaites.
Son opposant du jour, Sidorenko, a un autre pedigree. Auteur d'une carrière amateur exceptionnelle (310 combats), l'Ukrainien fut médaillé de bronze aux JO de 2000, et vice-champion du monde. Invaincu chez les pros, il détient le titre WBA des coq depuis 2005. «C'est un client», reconnaît Arnould. Pourquoi cette affiche a priori déséquilibrée ? Parce que les temps sont durs. L'écurie Acariès connaît un trou d'air. Ses cadors (Monshipour, Tiozzo, Chanet) ont raccroché, alors que les champions du monde fran