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Libération

Les transferts des stars du Sud boostent la grille des salaires

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publié le 3 juillet 2007 à 8h38

A l'automne dernier, Tana Umaga, capitaine de l'équipe nationale de Nouvelle-Zélande débarquait sur la rade de Toulon pour disputer huit matchs. Objectif, faire remonter l'équipe alors dans les méandres du classement de Pro D2. Pour 500 000 euros, Mourad Boudjellal, le président, a eu sept victoires et a vu passer son club de la 11e à la 3e place au classement. Mais Toulon reste en Pro D2 l'année prochaine. Durant cette période de transferts la méthode Boudjellal a été largement copiée dans le championnat, Top 14 et Pro D2. Au jeu du «qui n'a pas sa star de l'hémisphère Sud ?» peu lèvent encore le doigt. Le marché des joueurs de rugby s'est enflammé comme jamais, faisant craindre une dérive footballistique. Car aujourd'hui, pour jouer à Toulouse, ce n'est plus de Graulhet qu'on se déplace mais d'Hamilton dans la province de Waikato, Nouvelle-Zélande.

Gregan, Kelleher, Oliver, Matfield, Mont­gomery, tous ces grands joueurs d'Australie, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud se retrouveront dans le championnat français la saison prochaine à Toulon, Clermont-Ferrand, Toulouse, Perpignan. «Nous avons remarqué une mobilité croissante des joueurs, explique Sylvain Deroeux, président de Provale, le syndicat des joueurs professionnels. On peut le déplorer mais on ne peut pas l'empêcher, c'est le droit du travail.»

Valse des étiquettes. Même si l'on reste loin du foot, ces joueurs coûtent cher dans un sport professionnel depuis à peine dix ans. Aux alentours de 40