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Libération

Au Tour, front désuni contre le dopage

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Veillée d'armes à Londres, d'où le peloton s'élancera demain.
publié le 6 juillet 2007 à 8h41

Londres

envoyé spécial

Les 189 coureurs du Tour de France, déclarés «aptes» après les contrôles sanguins diligentés hier par l'Union cycliste internationale (UCI), partiront demain de la capitale anglaise, le plus grand entrepôt de richesses du monde. Scotland Yard a assuré «une sécurité maximale».

Les organisateurs, eux, doivent faire face à un feu nourri de questions. La presse a mis la perruque poudrée des magistrats anglais. Quel avenir pour ce sport, où une affaire de dopage chasse l'autre ? Comment se fait-il que vous ayez invité l'équipe Astana et son leader Vinokourov qui seraient dans le viseur de l'UCI ? Christian Prudhomme, le directeur du Tour, s'emporte : «Si l'an passé il y avait un dossier solide qui nous a permis d'exclure des coureurs impliqués dans l'affaire Puerto, concernant Astana, il n'y a pas de preuves qui nous autoriseraient à le faire. Si l'UCI a des doutes, qu'elle le dise ! Elle seule détient les résultats des contrôles et les paramètres sanguins des coureurs.»

Les équipes belges ronchonnent; elles ont signé «la charte éthique, lettre pour un nouveau cyclisme», mais parlent de «chantage». Que dit cette charte ? Que le coureur s'engage à livrer son ADN et accepte de verser un an de salaire s'il est convaincu de dopage. Un an ! Pas de panique, le cyclisme est un sport qui signe des lettres d'engagement jamais respectés. D'ailleurs, les six équipes françaises et les deux allemandes ont marqué leur désaccord avec les aut